Il a été un temps, on pouvait parler de ce qu’on voulait, quand on voulait…
Un temps où on parlait de sujets graveleux à 07h32 si ça nous chantait.
C’était un autre temps.
Parce que maintenant, au petit déj, on parle récitations à réviser, couches à changer, doudou à ne pas oublier, copains à réconcilier, goûter d’anniversaire à organiser, chocolat à tartiner, bouche à nettoyer…
Et puis, un matin à 07h32, on entend la cadette demander :
- Ouais, mais comment les bébés arrivent dans le ventres des mamans ????
Regarder le papa qui regarde son bol de Ricoré avec une intensité intense.
Prendre un air hyper sérieux et tenter la diversion :
- Euh… ta récitation ? Tu la connais, d’abord ???
- Ouais, je la connais, mais les bébés ???
Réfléchir hyper intensément.
Décider que à 07h32, on va être super mauvaise pur expliquer sereinement et délicatement la reproduction humaine (voire même la sexualité).
Non, c’est décidé, nutelcracra et sexualité n’ont rien à faire ensemble à 07h32 (ou alors, sans enfant… Bref, chacun fait ce qui lui plaît avec le Nutelcracra, ça ne me regarde pas).
Opter donc pour la classique métaphore potagère (en attendant mieux).
- Alors, ma chérie, le ventre de la maman est une espèce de jardin, dans lequel il y a des graines. Pour faire un bébé, il faut qu’il y ait une graine de la maman et une graine du papa.
Se sentir toute naze avec notre histoire de graine.
Prier Saint Nutelcracra pour que la cadette ne pose aucune question, n’ait aucune précision à demander.
Être sauvée par l’aînée qui dit simplement :
- Pffff… tu ne sais pas que la graine femelle c’est un ovule et que les femmes n’en n’ont qu’un par mois alors que chez le monsieur ce sont des spermatozoïdes et qu’ils en ont plein.
Avaler sa tartine (sans nutelcracra) de travers.
Mourir étouffée avant de s’auto-ressusciter.
- Mais d’ousque tu sais ça, toi ???
Hésiter à vouloir entendre la réponse.
- Ben, de l’école !
Voir la cadette hyper intéressée par l’école, d’un coup d’un seul.
La voir réfléchir et entendre :
- Ouais, mais, avant qu’on soit là, tu savais que les petites graines deviendraient des trucs importants ? Que les petites graines deviendraient nous ???
Ben, on savait sans savoir.
On ne savait pas qu’on pourrait aimer autant quelqu’un qui pourrirait à ce point notre super périnée.
On ne savait pas qu’on aimerait autant quelqu’un qui nous vomirait dessus, nous ruinerait notre super jolie robe avec du caca, quelqu’un qui ferait pipi dans notre lit.
On ne savait qu’on aimerait autant quelqu’un qui pourrirait toutes nos nuits depuis 18 mois.
On ne savait pas qu’on aimerait autant quelqu’un qui nous ferait rater notre sortie bi-annuelle entre filles parce qu’il a une otite, quelqu’un qui nous ferait louper un entretien de boulot primordial parce qu’il est couvert de pustules.
On ne savait qu’on aimerait autant quelqu’un qui nous ferait penser que tout lever après 07h43 le dimanche peut-être considéré comme une grasse mat’.
Nan, on ne savait, on ne se doutait presque pas.
On savait qu’on les aimerait inconditionnellement ces petites graines.
Mais on ne savait pas que ça serait si important.
Non, on ne savait pas vraiment…
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