Voilà, c’est tout pourri, tout naze, morose, gris, moche.
Et nous, pauvres habitants de la zone située au Nord de la Loire, on en a ras-le bol, ras-le bonnet à pompons, ras-la botte en caoutchouc.
D’habitude, je me débrouille pour voir le positif des choses, j’arrive à voir la petite lumière qui brille.
Mais, là, c’est trop.
On en a gros, comme dit l’autre.
Voir les mauvaises nouvelles s’empiler par lots de douze.
Voir les nouvelles pourries s’accompagner d’emmerdements petits et gros treize à la douzaine.
N’avoir pas un rayon de soleil pour se réchauffer le cœur.
On en a gros sur la patate.
Entrer en récession nerveuse.
Être gagnée par la ronchonnade aiguë.
N’avoir pas un petit zoziau qui gazouille pour nous remonter le moral.
On en a gros dans la tête.
Râler dès le matin pour une histoire de tee-shirt à manches longues à l’envers.
Entendre les mioches groumer parce qu’on a beurré la tartine du mauvais côté.
Ne pas avoir un petit début de commencement de sourire pour oublier tout ça.
On en a gros sur les épaules.
Avoir tenté de conjurer le sort en rangeant les manteaux d’hiver.
Avoir tenté d’y croire en achetant des sandalettes d'été.
Et puis, avoir froid et regretter son manteau d’hiver. Et voir les sandalettes toutes pourries pour cause de séjour en flaque.
On en a gros sur les mitaines.
Rester bloqué à la maison. Regarder le jardin tout triste.
Répondre aux marmots que s’ils veulent aller jouer dehors, il faut qu’ils enfilent un passe-montagne et des palmes. Que le passe-montagne est rangé et les palmes pas encore sorties… Z’ont qu’à faire un puzzle.
On en a gros sur les bourgeons.
Et puis, ce matin, sortir de la maison.
Voir la pluie.
Entendre le benjamin : Hey ! regarde, y’a la lune dans le ciel !!!
Ronchonner que ce n’est pas possible, qu’il y a des nuages mouillés, que c’est nul, qu’on devrait être en tee-shirt et pas en parka.
Lever la tête et voir derrière les nuages, loin derrière, le soleil. Tellement loin derrière qu’on dirait la lune. Parce que même le soleil en a gros, tellement gros, qu'il s'est barré, il ne nous laisse que la lune.
On en a gros sur le cœur.
Alors, qu’il n’y ait plus de saisons, ça ne serait pas bien grave si on était bloqué en été, même un été indien. Mais là, qu’on nous supprime le printemps et qu’on nous mette l’automne à la place, je dis NON !!!
Merdum alors !!! Je veux bien que ce soit la crise, mais quoi ?
Ça coûte trop cher d’allumer un p’tit soleil ?
On n’a plus de quoi faire pousser les bourgeons ?
Plus une subvention pour chanter les petit zoziaux…
Et l’été ??? Est-ce qu’on aura au moins un bout d’été. Juste 15 jours, histoire d’avoir l’impression que la dépression hivernale se fait la malle… un peu.
Parce que là, je le dis tout net :
ON EN A GROS !
Bon, j’essaie de maintenir le cap avec des trucs un peu marrants sur le facebook… mais, ça n’est pas facile tous les jours…
Et puis, je ne suis pas contre un petit mot doux… Je ne prends pas toujours le temps de répondre aux commentaires. Mais, je les lis tous. Ils me font plaisir ! Vraiment !! vraimentvraiment !
Alors, merci à vous !