La neige, on aime ça, si, si.
Enfin dans certaines conditions.
On aime quand elle tombe (et qu'on est au chaud à la maison).
Regarder par la fenêtre et admirer la neige qui tombe, trouver jolis ces petits flocons qui volettent doucement.
Être peinard, au chaud, en sirotant un bon vin chaud.
Voir le sol disparaître sous un tapis blanc.
Bilan Zénitude Hivernale (BZH) : total, complet
Les enfants aiment aussi la neige. (et c'est bien là le problème)
Un seul flocon solitaire descend timidement, suivi de ses frères et sœurs flocons de neige et aussi de ses cousins, tata flocons de neige. Bref, toute la famille neige est là.
Sortie en boulet de canon des gamins sur-excités.
Regarder la par la fenêtre et être navrée de voir les gamins qui courent la goule grande ouverte, la langue sortie et les bras en arrière pour attraper les flocons avec la bouche, si possible en criant très fort.
Se sentir moins peinard. Se dire qu'on ferait mieux de boire du thé plutôt que du vin chaud.
Être sûre que le sol ne sera jamais blanc à cause des allers et venues des enfants (et aussi à cause du nombre de flocons qu'ils arrivent à gober).
BZH : moyen, se dire que ça pourrait être pire : on pourrait être dehors avec les enfants.
La neige, on l'aime.
On aime quand elle est tombée (et qu'on ne doit pas bouger).
Trouver que notre pelouse de toute beauté, blanche, presque veloutée.
Alors que d'ordinaire, elle s'apparente plus au pelage d'une vieille hyène miteuse et pourrie. Ben ouais, forcement, le croquet avec des mottes de terre, le patin à roulettes sur herbe, la pétanque avec des cailloux, les gâteaux à la boue, les mââââgnifiques bouquets de pâquerettes fanées (et qu'on trouve beaux quand même), le flamenco sur gazon, les glissades dans la gadoue n'ont pas aidé les petits brins d'herbe à s'épanouir le mieux pleinement.
Se plonger dans la contemplation de ce blanc parfait... avec un petit vin chaud.
Se dire que plus tard dans la journée, on ira regarder les traces de pattes des moineaux.
On se sentira aussi forte que Niel Armstrong posant le pied sur la lune, parce qu'on sera la première à fouler cette perfection immaculée.
BZH : impeccable !
Mais les enfants aiment aussi quand la neige est tombée. Et c'est bien là le problème.
Tôt, beaucoup trop tôt, bien avant que nous ayons pu jouer les astronautes de jardin eneigé, les enfants se lèvent.
Résister le plus qu'on le peut, au moyens de prétextes bidons, à leur demande d'aller jouer dehors :
- Vous êtes encore en pij'
(ben dis donc, on n'a jamais nos enfants aller aussi vite à s'habiller)
- Vous n'avez pas pris votre petit déj'
(c'est dingue comme un gamin motivé peut gloutonner une tartine de maroilles au petit dej' en moins de temps qu'il ne vous en faut pour la beurrer, la tartine)
- T'as pas mis ton manteau
(c'est fou, même le benjamin arrive à enfiler son manteau et à le fermer jusqu'en haut tout seul, c'est bien la première fois)
- Heu... Heu... Il fait froid, vous allez être malades...
- Mais non !!! On a mis 3 maillots de corps, des collants (même le benjamin a enfiler les collants roses à fleurettes de leurs soeurs), des gants avec des moufles au-dessus, un bonnet et une cagoule... et la cadette a miraculeusement retrouvé son écharpe.
Constater qu'ils sont bien effectivement bien oignonés.
Renoncer et laisser les enfants fouler notre moquette blanche personnelle.
Et chacun sait que le blanc et les enfants, ça n'est pas compatible.
Regarder le massacre de la perfection s'opérer devant nos yeux atterrés.
Après 3 minutes 25 secondes, il n'y a plus aucune trace d'empreintes des petites pattes de moineaux, plus aucun endroit vierge où poser nos bottes d'astronautes.
Tout est piétiné, ravagé.
Regarder les enfants se lancer des boules de neige en pleine tête, les voir rire.
Se demander comment on peut trouver ça drôle d'avoir un truc froid et mouillé sur la figure alors qu'il au moins -12°... si ce n'est moins.
Voir l'ébauche d'un château en pâté de neige.
Ben quoi, il faut bien rentabiliser les seaux achetés au mois de Juillet.
Ne pas du tout envier l'aînée qui s'est allongée dans la neige et bat frénétiquement des bras et des jambes.
Frissonner quand la cadette prend de la neige et qu'elle la glisse dans le cou du benjamin en riant comme une baleine.
Se surprendre quand même à sourire en regardant les enfants lancer la neige très haut et se mettre en dessous pour la recevoir sur le visage.
D'un coup penser à notre pharmacien, aux Seychelles, aux plages de sable blanc et chaud.
Se dire qu'il va bientôt pouvoir repartir si les gamins continuent à se mettre de la neige dans la bouche/les trous de nez/le col du manteau.
Ouvrir la porte quand on voit nos petits tout bleus, rentrer, hilares.
Créer un sas de décontamination neigeuse : Éplucher les enfants (sans pleurer... parce que ce ne sont pas de vraies pelures d'oignons), enlever les bottes, les manteaux, les bonnets, les gants, les chaussettes, les pantalons, les cagoules, les slips....
Plonger les marmots dans un bain bien chaud.
Constater que les enfants, sous l'effet de la neige, sont comme les homards. Ils sont tout bleus, on les met dans l'eau chaude et ils deviennent tout rouges.
Frictionner, rhabiller et réchauffer.
Entendre les manteaux, écharpes, bonnets, gants, pulls, chaussettes sur tous les radiateurs disponibles.
Regarder le jardin ravagé.
D'un coup, se souvenir que nous aussi, on a adoré jouer dans la neige, faire des bonshommes, s'allonger, balancer des boules de neige.
Se demander à quel moment on n'a plus aimé courir la bouche ouverte pour avaler les flocons.
À partir de quel instant on a préféré regarder la neige plutôt que de la toucher.
A quel moment on est devenu un adulte...
BZH : pas top, la neige, en fait, ça nous rend nostalgique.
On aime la neige quand elle est dehors et nous dedans.
Mais un truc est sûr : on n'aime pas, mais alors pas du tout quand le benjamin ait fait des réserves de neige dans les poches de son manteau... qui essaie de sécher désespérément sur le radiateur du salon.
BZH : humide
Allez hop !
On like le profil Face de book pour ne pas en louper une de bonne !!
Vous pouvez aller rigoler sur Marie Poulette avec l'article sur ma vie avec les playmobils...
Ou celui sur comment je me débrouille (mal) avec ma voiture par moins douze...