Mais qu’est ce c’est que cette question idiote ?
Nous, on rêve d’une maison aux portes grandes ou n’importe qui pourrait rentrer et être accueilli.
Ouais, on rêve…
Mais en vrai, dans la réalité du réel, chez nous, y’a plein de portes fermées… ou qu’on aimerait bien voir fermées… de temps en temps.
Y'a la porte des toilettes :
Ouverte
Ce n’est pas qu’on ne soit pas ouverte d’esprit, mais le spectacle du benjamin qui fait caca en chantant à tue-tête « petit escargot », c’est marrant une fois… mais le comique de répétition, on est moyennement pour.
Fermée
Trouver 30 secondes pendant lesquelles, en théorie, l’aînée est en train de jouer avec le benjamin, la petite dernière n’a aucun objet contondant à sa portée et la cadette dessine peinard.
En profiter pour filer aux toilettes (parce que ce n’est pas pour dire, ni pour frimer, on a beau avoir une super vessie et avoir fait une mâââââgnifique rééducation périnéale, on est humaine… et parfois, on doit y aller… aux toilettes)
Courir
Entendre : Maman, tu vas où ???
Répondre : Là où tu ne peux pas aller à ma place (qu’est-ce qu’on est spirituelle quand on est pressée…)
Entrer
Fermer la porte
Profiter de 6 secondes de paix solitaire
A la 7ème seconde : entendre des petits doigts qui s’agitent de l’autre côté de la porte.
A la 9ème seconde : entendre la propriétaire des petits doigts commencer à chouiner « maman maman maman maman »
Rôh ! Mais zut, euh !!! Y’a pas moyen de faire pipi tranquille
Entendre au loin le benjamin qui hurle, suivi des cris de l’ainée.
Puis, sentir des plus gros doigts qui abaissent la poignée (hé, hé, on est maligne, on a fermé à clé)
La cadette : Maman, y’a mon frère qui a tapé ma sœur parce qu’elle l’avait pincé parce qu’il a dit qu’elle est moche parce que…
Crier : Stooooooooop !
Se rhabiller vite fait
Sortir en faisant super gaffe de ne ratatiner aucun enfant.
Constater que définitivement, non, y’a pas moyen de faire pipi peinard !
Y'a la porte du couloir
Ouverte
Crier : Mais je vous ai déjà dit 25 fois de fermer cette porte, y’a des courants…
BLAM !
…des courants d’air
Ben, du coup, la porte est fermée.
Problème réglé.
Jusqu’à la prochaine ouverte et non fermeture
Y’a la porte de la chambre des parents
Ouverte
Souvent
Fermée… aussi… parce qu’on a trouvé le moyen de la fermer
(hé, non seulement on est humaine, mais on n’est pas de bois non plus)
Y’a la porte de la chambre de la cadette/le benjamin/la petite dernière :
Plutôt ouverte, enfin, pas trop fermée.
Hein, tu la fermes pas complétement la porte, tu la laisses un peu ouverte et tu peux laisser la lumière du couloir allumée… un peu…
Oui, on peut.
Si vous, les marmots, passé 20h02, c’est vous qui la fermez !
Y’a la porte de l’aînée
Ouverte (quand y’a trop de binz pour pouvoir la fermer)
Et de temps en temps fermée…
Alors qu’on aimerait bien voir ce qu’elle bricole là-dedans
Et qu’on sait aussi que plus le temps va passer, plus elle va grandir et plus elle va fermer sa porte… pas toujours… pas complètement… du moins, on espère qu’on pourra toujours se faufiler…
Y’a la porte de la minuscule salle de bain du bas.
Porte qu’on pousse pour entrer (oui, oui, c’est important).
Et y’a la petite dernière spéciale pénible un soir de Novembre… qui chouine-braille-chouine…
Qui se planque derrière la porte de la salle bain pour brailler-chouiner-brailler (histoire de varier un peu les plaisirs)
Et puis d’un coup, elle ne chouine-braille plus.
Nan, elle hurle.
Avoir un réflexe, un instinct de survie de dingue. Ne pas pousser brutalement la porte de la salle de bain.
Comprendre que si la marmotte hurle, s’est parce qu’elle a coincé ses petits doigts mignons dans la porte… du côté des gonds… c’est bien gond, tiens ! (hû hû !!)
Comprendre qu’elle a réussi à enfiler ses petits doigts mignons tellement dans le fond du bâti qu’on ne peut ni ouvrir, ni fermer pour la dégager.
Avoir la chair de sa chair dans la salle de bain et être coincée, nous, dehors.
Sentir une légère angoisse nous envahir.
Dire avec le plus de naturel possible « ne t’inquiète pas, on va te sortir de là »
Essayer d’y croire.
Voir le papa tenter de dégonder la porte (mais coincée par le bâti… c’est vraiment, vraiment gond).
Voir le papa dire qu’il va passer par la fenêtre (ben ouais, mais, en Novembre, elle est fermée… et avec la micro-salle de bain, ce n’est peut-être pas une super idée d’exploser la fenêtre…)
Et puis, prendre une décision.
Rentrer son ventre le plus qu’on peut et réussir à passer par l’entrebâillement…
Ouf (s’auto féliciter d’avoir perdu quelques kilos)
Rassurer la petite dernière prise au piège de la porte et qui hurle toujours…
Ouvrir la fenêtre, voir le papa entrer.
Essayer d’analyser la situation sereinement.
Comprendre qu’on est super pas sereine.
Prendre une décision : appelle les pompiers.
Poireauter 8 longues minutes.
Et puis d’un coup voir 3 pompiers rentrer par la fenêtre de la micro salle de bain.
Voir le 3ème pompier ressortir, parce que… y’a pas la place.
Et puis voir une hache débarquer.
Avoir un instant de frayeur : est-ce pour libérer la gamine en lui coupant la main ? Un peu radical, non ? Efficace, mais radical…
Comprendre que c’est pour la porte…
Ah, ben, là, on va devoir casser le bâti, qui dit, le pompier
Faire le deuil du bâti, on s’en tape du bâti, il est pas sorti de notre ventre le bâti (heureusement d’ailleurs… en profiter pour plaindre les mamans portes), il nous a jamais fait des petites caresses, le bâti (pauvres, pauvres mamans portes), il ne jouera jamais de violon, le bâti… (euh… faut-il plaindre les mamans portes, sur ce coup-là ???)
Et dire : allez-y, défoncez le bâti !!!!
Et puis… et puis… entendre un tout petit crac… (et non, ce n’est pas la petite dernière qui a perdu son doigt)
Constater qu’on a vraiment un bâti de daube.
Avec la hache, le pompier a délicatement écarté le bois du bâti…
Se féliciter d’avoir une bâti pourri !
(bon, je la fais courte… et puis, j’en garde pour un autre billet !!! Elle va bien, son doigt aussi et le bâti, itou !!!!!)
Et puis y’a les portes qui claquent. (et pas à cause des courants d’air)
Mais y’a aussi les petits mots de « pardon de m’être fâchée » glissés sous les portes fermées.
Y’a la porte entrebâillée, par laquelle, alors qu’on nous aussi on baille, on voit passer une tête ébouriffée
Y’a les portes…
(alors, ce que vous voyez là, c'est mon bâti, avec la porte... et la trace de la hâche des pompiers pour faire levier)
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