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2 février 2014 7 02 /02 /février /2014 18:06


Je prends régulièrement le train. Toujours pour des déplacements professionnels.

J’ai le sens du défi, mais non, je ne prends pas le train avec ma marmaille. Déjà, pour 6, ça revient bien plus cher que la voiture (malgré la carte « famille ta mère » qui est payante, elle aussi) et franchement, ça n’est pas très pratique.

 

 

En revanche, quand je suis seule, j’adore prendre le train. Je m’offre même un luxe de bourgeoise : je voyage en première, et ce, depuis que j’ai découvert que parfois, certains billets de première sont quasi au même prix que ceux de seconde (jamais compris pourquoi) sinon, je paie, la différence.

 

J’en profite pour faire ce que je prends pas le temps de faire d’habitude : je rattrape en podcast certaines émissions en retard. Je tricote, je lis, je dors… je glande, tranquille !

 

 

Prendre le train consiste aussi à partager, avec d’autres (plus ou moins bien élevés) un espace très exigu pour un temps parfois long.

 

Alors, si un voyage en train peut-être d’une quiétude agréable, il peut aussi être un enfer sur rail.

 

 

LES PLAIES DU RAIL

 

Le sandwich qui pue (grave) :

Confectionné par une épouse très, très aimante et très, très jalouse (ou par le voyageur lui-même qui alors peut se ranger dans la catégorie terroriste) : composé de pâté, d’œuf dur, de pain frotté à l’ail, tartiné de chou (les légumes, c’est important), arrosé de Maroilles ou de Munster un peu trop fait, surmontée d’une compotée d’oignon aux harengs…

Ça fonctionne aussi avec celui qui bouffe son Mac Crado tiède dans le wagon, ou encore celui qui réussi à empoter une barquette de frites (oui, c’est possible).


Résultat : on a envie d’éradiquer les harengs.

 

 

Les copains/copines qui vont à un super week-end.

On part bosser, ils vont s’amuser.

On est crevé. Ils sont très détendus.

On est stressé. Ils sont heureux.

On veut dormir. Ils sont excités.

Alors ils parlent fort, trop fort. Ils se marrent à des blagues qu’on ne comprend même pas.


Résultat : On a juste envie d’exterminer toute forme de gens de bonne humeur.

 

 

Le sérial phoneur

Le Monsieur du haut-parleur l’a au moins 3 fois : Vous êtes invité à mettre votre téléphone en mode vibreur et invité à passer vos appels téléphoniques de la plate-forme.

Alors, de deux choses l’une, soit il y en a qui ne comprennent pas les mots « vibreur » et « plate-forme », soit, il y en a qui pensent que comme on est invité, c’est qu’on est pas obligé et que donc, on s’en tamponne le coquillard.

Sauf que, entendre « les sirènes du port d’Alexandrie » ou « à la pèche aux moules » ou « le truite de Schubert » retentir toutes les 10 min, ça me broute les tympans.

Savoir comment s’est passée la descente d’organes de mémé, de connaître tout sur le stérilisation du chat ou d’entendre « mais non, poussin, je te jure, je suis sur une place solo. Oui, mon chaton, ton sandwich pâté-œuf dur-hareng était délicieux » ça me vrille la cervelle.

 

Résultat : une furieuse envie de revenir 20 ans en arrière. Au bon vieux temps du téléphone à fil.

 

 

Le solitaire qui s’ennuie.

Y’avait de place ailleurs. Sa résa n’était pas là.

Mais voilà, il/elle a besoin de compagnie. C’est tellement plus agréable de papoter un peu.

Même si on a dit : « c’est à dire que je préfère être seule », il/elle vient s’asseoir à côté et nous raconte sa life.

On a beau mettre le casque du MP3 (même sans le son, on s’en fout, c’est l’illusion qui compte), sortir un bouquin,  fermer les yeux…

Nan, il/elle nous tape sur l’épaule et nous demande des trucs cons :
Heu… pardon… vous savez où sont les toilettes ?
Vous êtes sûre que ce train va bien à Tataouine ?

De guerre lasse, il/elle change de victime (après nous avoir écrabouillé les orteils), va papoter avec un autre. Lui raconter que vraiment, il faudrait remettre la peine de mort. Qu’il y a trop de d’étrangers/de chats/de voitures/de vélos/de moustachus en France…

 

(et des cons, sans déconner, y’en a pas trop dans les trains ?)

 

Résultat : on a envie de zigouiller tous les cons…

 

 

L’enrhumé.

Bon, il n’y peut rien.

Enfin, si. Il y peut qu’il aurait pu penser à prendre des mouchoirs.

Il renifle pendant des heures.

Il renifle très, très, fort.

On finit par lui tendre un paquet de mouchoirs.

Il répond : merci, c’est gentil. J’en ai !

(ben si t’en as, mouche-toi !!!!!!!!!!!!!!! Pétard à mèche !)

 

Résultat : une furieuse envie d’euthanasier tous les porteurs de microbes.

 

 

Le ronfleur.

On l’a vu arrivé. La cinquantaine.

La cinquantaine de kilos en trop.

On l’a vu s’affaler.

Et on a su que le voyage allait être un enfer.

Il ne ronfle pas, non. Il vrombit.

Même les vitres du train tremblent.

On a beau siffler.

Essayer de faire du bruit. Le pousser gentiment.

En vain !

(J’ai vu une fois, un Monsieur exaspéré, attraper son journal, le tirebouchonner et taper frénétiquement sur le gros qui ronfle ! Ah ! Saint homme ! Pour une fois, j’ai même béni le Figaro d’exister… Mais juste cette fois là !)

 

Résultat : On veut dézinguer le premier qui pique du nez.

 

 

La famille Relou.

Ils ont à peine passé la porte qu’on a compris.

Deux parents en mode « ma fille est une merveille, les enfants doivent s’exprimer. C’est une princesse… et je suis un relou et j’aime faire chier le monde »

Une petite fille, jolie comme tout. Qui hurle. Qui gueule. Qui beugle.

En sautant sur les fauteuils. Elle gueule : « pipi caca boudin ».
C’est tellement charmant.

Le père téléphone.

La mère se fait un sandwich à la crème d’ail.

La môme renifle.

La mère lui file son iphone, sans casque, le son à toc.

La fille gagne : tout le train le sait « j’ai gagné, j’ai gagné »

Et on pense : mais ta gueule !!!!!! Et on veut que la mère lui donne un jeu de scrabble, à 5 ans, elle ne risque pas de gagner.

Et hurle.

Et on la déteste.

On déteste encore plus ses parents ! Pétard !

(Oui, je les ai croisés sur mon dernier Colmar/Lille. Oui, j’ai changé de compartiment. C’était ça, ou l’homocide à coup ‘aiguille à tricoter (ça fait mal) Oui, j’ai balancé au contrôleur qui passait… Et non, je n’ai même pas eu honte !)

 

Résultat : une envie de stériliser tous les relous.

 

 

Et puis, y’a moi…

Qui suis aussi certainement relou.

Je me lève au moins 3 fois pour aller aux toilettes.

Je fais tomber mes bouquins.

J’ai toujours une énorme valise qui bloque tout le monde.

 

 

Si ça se trouve… je ronfle.

 

 

Bon, on va finir par croire que je suis une vieille ronchonchon… Je râle contre les vieux, contre les gens.

 

Ben ouais ! Allez, je suis une vieille ronchonchon ! Mais, y'a un article choudoudoux sur Marie Poulette ! (c'est oim aussi !)

 

Hop ! y’a le profil Facedeboucq, d’où qu’on se marre quand même !

 

Et pis c’est tout !

 

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commentaires

A
Et en plus on profite de la première classe pas chère aussi héhéhé. ;)
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A
Prochainement on descend en tgv avec la tite tribu sur Paris...<br /> Un déplacement pro dans le coin de prévu?<br /> Héhéhéhé !! ;)
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N
Oh punaise j'en pleurs !<br /> Merci pour cet article j'ai pas arrêté de rire !<br /> J'ai pris beaucoup trop de trains dans ma vie et tout ce que vous dites est si vrai !
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L
Eh bien voilà pourquoi moi, je déteste le train !!!! Même sans ma marmaille...<br /> Mais tu as de la chance, tu n'as jamais croisé ma fille... qui une fois (ouf, avec sa grand- mère et pas avec moi...) a eu la bonne idée de vomir au milieu de la travée... imagine l'horreur, à une<br /> heure de l'arrivée...
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P
Relou ou pas, j'adore ton billet ! Je me suis bien marrée !
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