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3 juillet 2014 4 03 /07 /juillet /2014 22:01

 

Faire un projet de naissance, ça a tout son sens quand on accouche par voie basse.

On demande à ne pas être perfusée.

On demande à avoir ou pas la péri.

On demande à pouvoir accoucher sur le côté, accroupie…

On demande, on demande, parce que, de plus en plus, on peut avoir le choix.

On a le choix parce qu’on peut être maitre de la naissance.

 

Oui, mais, quand on accouche par césa, on n’est maître de rien.

On ne peut pas décider d’accoucher sans péri ou rachi.

On ne peut pas décider d’être assise, debout ou accroupie.

 

On ne décide pas, parce qu’on n’accouche pas. On nous accouche.

 

 

Cependant, j’ai quelques désirs que je voudrais voir reconnus comme des droits à avoir une césa respectueuse. La plus respectueuse possible.

 

 

Parce qu’une césarienne, c’est un acte médical.

Je ne vais pas mettre ce bébé au monde.

Je vais avoir une nouvelle fois l’impression que cette naissance est ratée.

Que je ne fais pas mon boulot de maman.

 

J’ai beau avoir conscience que ça n’est pas par facilité, que je n’ai pas le choix, que c’est mieux comme ça.

Avec la césa, tout est aseptisé. Il faut rester calme, ne pas déranger.

Eviter de parler.

Ne pas bouger, ne pas déranger. Être docile.

 

La première chose que je demande est certes simple, mais essentielle, je souhaite qu’on s’adresse à moi en utilisant la deuxième personne. Je veux aussi qu’on me parle comme à une adulte que je suis.

Je n’aime pas du tout quand on me parle à la troisième du singulier.

Non, Elle n’aime pas ça, la petite dame. Non, Maman, n’aime pas qu’on lui parle comme si elle était une débile profonde.

Sachez aussi que j’aimerai qu’on évite de parler de moi comme d’un bout de viande graisseuse. Je vais être dans la même pièce que vous. La rachi anesthésie le bas de mon corps. Or mes oreilles et mon cerveau se trouvent plutôt sur la partie supérieure.

Être nue, allongée sur une table avec une dizaine de personnes autour de moi est suffisamment désagréable comme ça.

S’il est aussi possible de me dire simplement « bonjour » et que les personnes présentes me disent simplement qui elles sont (je ne veux pas de CV détaillé, ni de revue de bataillon, mais simplement, « bonjour, je l’infirmier anesthésiste » me suffira).

 

J’apprécierai aussi énormément, qu’on ne me hurle pas dessus la rachi ne se pose pas comme dans une motte de beurre (bien qu’ayant une masse graisseuse intéressante, j’ai aussi quelques muscles, quelques peu tendus par l’intervention). Je ne suis pas facile à piquer. Pas par mauvaise volonté… Alors, si on peut éviter de me crier dessus, j’avoue que ça aiderait à la détente.

 

Si on peut m’éviter l’humiliation de m’attacher les bras, comme pour une injection létale, ça me serait aussi agréable. (Parce que oui, c’est la première image qui vient à l’esprit et associer la naissance de mon bébé à celle d’une condamnée à mort n’est pas très séduisante).

 

Si cela est possible, je souhaite que le papa puisse rentrer au moment où cela sera possible médicalement

 

 

Et enfin, et s’il n’y a qu’une chose qu’on l’on doit m’accorder, c’est celle-là : si cela est médicalement possible, je refuse d’aller en salle de réveil. Cet espèce de salle où on attend avec les amputés, les futurs réparés du cœur, les sans amygdales et sans appendice.

 

Je me sentirai comme amputée du bébé, pas encore réparée du cœur, sans nourrisson.

 

Comme je vais être à nouveau volée de la mise au monde de mon enfant, je ne veux pas qu’on me vole ce premier contact avec ce bébé. Je souhaite très profondément pouvoir avoir mon bébé sur moi. Le papa à mes côtés. Je désire que cette rencontre ait lieu.

Je suis consciente des aléas médicaux et je saurais les entendre.

En revanche, je ne pourrais pas entendre : « ah non madame, il n’y a pas de salle de naissance libre ».

Dit-on à une femme accouchant par voie basse que « non, Madame, il n’y a pas de salle de naissance libre, on va vous prendre votre bébé et vous allez patienter en salle de réveil, au sous-sol » ?

 

C’est peut-être un peu violent formulé comme ça, mais c’est très violent pour moi d’être séparée de mon bébé, simplement parce que je n’ai pas la chance d’accoucher par voie basse.

 

Je suis certainement un peu rude et exigeante mais je revendique ce peau à peau de 2 heures comme un droit à d’être une mère comme les autres.

 

C’est sûr, j’aurai toute la vie pour tenir mon nouveau-né contre moi, mais il n’aura qu’une fois l’occasion de sentir sa mère juste après sa naissance.

Je n’aurai qu’une occasion de sentir que cette naissance en est une, au sens propre du terme et que ça ne devrait pas être un luxe que d’avoir ces deux heures de rencontre.

Deux heures pour sentir, pour compter les doigts de pieds, pour souhaiter la bienvenue.

 

Je sais que c’est votre boulot, que vous ne pouvez pas satisfaire les désirs de tout le monde, des bébés, vous en voyez naitre tous les jours, mais il s’agit la naissance de mon bébé. Il ne naitra qu’une fois.

 

Le jour choisi, je peux attendre qu’une salle se libère. Le temps, c’est bien la seule que j’aurai ce jour là. Une heure plus tôt ou une heure plus tard. Huit heures à attendre sur une chaise dans un couloir, je peux le vivre très bien. Etre séparée de mon tout-petit pour un problème de contingence matérielle, je le vivrai très mal.

 

Je formule donc ces demandes comme des droits.

Le droit, pour moi, d’avoir un accouchement le plus respectueux possible.

Le droit, pour mon bébé,  d’avoir une naissance la plus normale possible.

 

Je formule ces demandes, parce que je sais qu’il est possible de les mettre en œuvre.

Je formule ces demandes, parce que c’est mon 5ème accouchement et que, effectivement, j’ai déjà été séparée de mon bébé, que effectivement, on m’a parlé comme à une débile profonde, on m’a déjà hurlé dessus parce que la péri ne rentrait pas du premier coup…

 

 

RESUME :

Si vous avez la flemme de lire tout ce bla-bla sentimental, je vous la fais en 6 lignes, efficaces :

-       Ne me parlez pas comme à une débile profonde.

-       Ne m’attachez pas les bras

-       Ne me hurlez pas dessus s’il y a une difficulté, je fais mon possible pour être souple et coopérative.

-       Laisser le papa rentrer en salle de césa.

-       Ne me faites pas transiter par la salle de réveil s’il n’y a pas de nécessité médicale.

-       Permettez-moi d’avoir les 2 premières heures en peau à peau avec mon nouveau-né, s’il n’y a aucune contre-indication médicale.

 

 

Voici donc le projet de naissance que je vais mettre dans mon dossier.

Je le présente jeudi prochain au médecin… Je vous raconterai !

 

Sinon, je suis sur FB !

 

(petite parenthèse : je réalise, pour Ce Bébé, une couverture aux 100 voeux. J'ai besoin de vous : il me faut 100 morceaux de tissu de 10cmx10cm (plutôt du coton, plutôt dans les couleurs gris, vert, bleu, jaune) et 100 voeux : en gros, on écrit le voeux sur un bout de papier, sur une carte et on l'envoie avec le bout de tissu. Si on met plusieurs bouts de tissu, il faut plusieurs voeux.
Si vous voulez participer : soit un petit Mp via FB, soit un petit mail : marion.cailleret@orange.fr
Mille mercis !)

 

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(non, ça n'est pas "Secret", c'est la petite dernière, il y a 3 ans. En peau à peau en salle de césa)

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22 juin 2014 7 22 /06 /juin /2014 20:12

En voilà une question bien crétine… Mais elle se pose.

 

Il y a une infinité de manière d’accoucher, parce qu’il y a une infinité de femmes et de situations.

 

Il y a celle qui accouche douillettement, chez elle, tranquillement, avec sa sage-femme et son mari. Tout comme elle en avait envie.

Il y a celle qui accouche à 130 à l’heure sur l’heure sur l’autoroute. Pas exactement comme elle en avait envie.

Il y a celle qui accouche en salle d’accouchement avec la péridurale, une sage-femme, son obstétricien. Parce qu’elle en avait envie.

Il y a celle à qui on ouvre le ventre, à qui on retire son bébé. Celle qui se retrouve en salle de réveil. Toute seule. Pas du tout, du tout comme elle en avait envie.

 

 

Envie. En vie.

 

Et puis, il y a celle qui brandit son placenta comme un étendard. Celle qui t’annonce que non, non, non, elle n’a pas eu de péridurale, elle. Qu’elle a merveilleusement géré la naissance, elle. Avant même de te donner le prénom du nouveau bébé…

Celle dont on ne sait pas ou plus si on doit la féliciter d’être une si merveilleuse mère ou si on doit la féliciter pour la naissance de ce tout nouveau bébé tout beau.

 

Je suis super contente pour mes copines qui ont pu accoucher comme elles en rêvaient. Ce sont mes copines, elles sont chouettes. C’était leur accouchement. Pas celui de leur voisine. Jamais elles viendront dire que je suis une mère pourrie parce que j’ai eu des péri. Non, elles respectent. Et je respecte leurs choix et je suis heureuse de leur joie. Vraiment. (c'est essentiel de savoir être heureuse des bonheurs des autres).

 

Et puis, il y a celle qui t’explique à quel point elle est jugée pour son choix d’accoucher à la maison. Qui te fait croire qu’elle respecte ton choix d’accoucher à la maternité et qui l’instant d’après, dit que, la maternité, c’est là où va le troupeau. Là où accouchent les moutons. (je viens de le lire dans un article de blog. Je n'invente rien).

 

 

Merci Madame. J’ai adoré ton article. Je suis donc un mouton (je savais que j’étais une vache, vu que j’ai allaité… Si on mélange une vache et mouton, on obtient quoi ? Une Vaton ? Un vaton, ça n’existe pas. Ou alors, dans l’autre sens : une Mouche ! Je suis une mouche ! Oui, mais, une mouche, ça pond des œufs, pas des bébés. Une mouche, ça n’allaite pas son bébé… Bref, je suis donc un truc, un peu pourri… Incapable de donner la vie. Parce que c’est bien de ça dont il s’agit.

 

 

Il y a donc un nouveau concours de wonder mamans sur la blogo : quand tu accouches avec la péri, tu n’es pas maîtresse de la naissance de ton bébé. (j’ai même lu que la péri était un poison qui rendait les enfants hyper actifs). Certainement que tu ne sais pas comment être une bonne mère (en général, tu rentres directement dans la catégorie : mère violente) : j'ai perdu d'avance. Même pas, je joue.

 

Alors, mes petites dames, ce qui est hyper violent, c’est de subir vos sarcasmes et vos jugements.

 

Ce qui est hyper violent, c’est l’image que vous donnez des mamans.

 

 

Ce qui est hyper violent pour moi, c’est de savoir, que, pour la 3ème fois, je vais accoucher par césarienne.

Que pour la 3ème fois, je vais être dans un bloc opératoire, qu’on ne va pas tellement se marrer. Qu’on va me faire une piqûre très désagréable dans le dos (parce que oui, je suis contre le fait de subir une césarienne à vif).

Que pour la 3ème fois, on va m’attacher les bras, que je vais être installée exactement comme pour les exécutions aux Etats-Unis… Que je vais avoir cette image à ce moment-là.

Que pour la 3ème fois, mon rythme cardiaque va chuter brutalement suite à l’injection d’anesthésiant, que j’aurais envie de vomir et je n’arriverais même pas à le dire. Que l’infirmier anesthésiste verra les bips, qu’il m’injectera un autre truc et que je referai surface.

Qu’on va m’ouvrir le ventre et que dans lampe du blog, au-dessus de la table, je verrai les gestes du chirurgien en train de prendre le scalpel et d’inciser ma peau, de pousser mon gras, d’inciser le péritoine et d’inciser l’utérus.

Que je vais essayer de regarder ailleurs que cette lampe au-dessus de ma tête. Que je me concentrerai sur les bip de mon cœur plutôt que sur ce passe dans mon corps.

Que je me concentrerai tellement qu’il se peut que je n’entende pas mon bébé pleurer.

Que je me concentrerai tellement que je n’entendrais pas le papa entrer.

Avec un peu de chance, je pourrais embrasser mon tout-petit.

Mais je ne pourrais pas compter ses doigts de pieds, comme toutes les mamans font.

Que mon bébé sera dans le bras de quelqu’un d’autre. Qui s’en occupera très bien.

 

Que en remontant en chambre, quand l’effet de l’anesthésie se dissipera, j’aurai mal. Un mal de chien.

Mal à cette cicatrice de 15 cm. Mal à mon accouchement.

 

Que je vais galérer plusieurs jours pour tenir mon tout-petit contre moi.

Que l’obstétricien passera, qu’il dira « c’est une belle cicatrice, ça », content du travail bien fait.

Et que jamais, jamais, je n’arriverai à trouver que cette cicatrice est belle.

 

 

Que tout ça, c’est pour mon bien. Pour le bien de mon bébé.

Qu’on va me rebattre les oreilles que ce qui compte c’est d’avoir un beau bébé quand je dirai que, non, ça n’est pas la naissance dont je rêvais.

 

Alors, mes con-sœurs blogueuses, je suis bien consciente que vous pouvez être super fières de vous d’avoir été si courageuses, si fortes, que vous êtes de tellement merveilleuses mères que vous avez réussi à accoucher bien mieux que les autres… Je suis réellement bien contente pour vous.

Je vous envie un peu aussi…

Mais surtout, surtout pitié, pour certaines, arrêtez de dire que les autres mères, qui font ce qu’elles peuvent, sont des moutons ou qu’elles sont faibles !

 

Je suis une donc une mouche… et je vous emmerde (oups… pardon, mais, là, pour le coup, ça me fait du bien)

 

Et la première qui me dit avec un ton sarcastique que c’est quand même plus facile/confortable ou autre truc désagréable, d’accoucher par césarienne, je lui fait bouffer mon placenta, même pas cuisiné, même pas mariné.

 

 

Une dernière chose. Pour ma première césa, j’ai croisé un pédiatre formidable. Qui a pris le temps de s’asseoir dans la chambre et d’écouter toutes mes plaintes.

 

Il m’a dit une chose que j’ai retenue : il faut être une super mère, il faut être super forte pour accepter de se faire ouvrir le ventre pour sauver quelqu’un.

 

 

Je suis donc une Super Mouche, Super Forte !!!! (et j’ai un peu les boules quand même)

 

 

Sinon, en vrai, j’accouche dans une merveilleuse maternité, où je sais que j’aurai la plus belle des césa, une césa humaine. Que certainement, j’aurai mon bébé sur moi et que je pourrais compter ses orteils… Mais, c’est loin d’être le cas de toutes les césa.

 

Je vais faire un projet de naissance.

Parce que même si ça n’est pas moi qui donne la vie à mon bébé, j’ai quand même des envies.

 

Sinon, je suis sur FB. Et la plupart du temps, on s'y marre !

 

Et puis, si vous voulez en prendre plein les mirettes, y’a l’anniv tout en couleur de la cadette, sur Marie Poulette et le week-endrier que j’ai cousu pour la petite dernière… (D’ici 2 mois, je pense d’ailleurs que je basculerai ce blog sur Marie Poulette… 4 enfants 2 bras n’aura plus de sens !)

 

 

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C'est beau, comme compte-rendu de naissance. Plein de poèsie...

 

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16 juin 2014 1 16 /06 /juin /2014 19:36

Non, ça n’est pas une histoire qui m’est arrivée.

Non, elle n’est pas arrivée à une de mes filles.

J’habite tout au Nord, elle s’est passée tout au Sud.

 

Mais, oui, cette histoire s’est passée, elle est arrivée pour de vrai.

 

 

Être presque en été.

Avoir chaud.

Avoir une petite fille. 6 ans.

Lui enfiler un tee-shirt. A manches courtes.

Lui enfiler un short. A jambes courtes.

 

Un tee-shirt du genre tee-shirt… un tee-shirt ordinaire.

Un short, du genre short… un short ordinaire.

 

Emmener la gamine à l’école.

Ecole du genre ordinaire.

 

 

Récupérer la môme le soir. Et entendre la directrice appeler : « madame, madaaaaaaame !! »

Comprendre que c’est à nous qu’elle s’adresse.

Revenir sur ses pas.

Et entendre « C’est une école correcte, il faut habiller ses enfants de manière correcte »

 

Rester bouche bée. Comprendre que le problème vient du short. Trop court, trop short, quoi.

 

 

Demeurent plusieurs questions :

Comment se fait-il qu’on puisse trouver qu’une petite fille de 6 ans, en short ait une tenue provoquante ?

Comment avons pu nous en arriver-là ?

Pourquoi est-ce qu’un gars en short est correct et pas une petite fille ?

 

 

 

Et puis se souvenir toutes les fois où on a lu/entendu que si telle femme s’est fait violer, c’est qu’elle l’avait un peu cherché. Elle portait une jupe.

 

Se demander réellement qui est pervers : la maman qui autorise sa fille de 6 ans à aller à l’école en short un jour de presque été ou la directrice qui trouve qu’une petite fille en short, c’est réellement indécent ???

 

Mes filles mettent des shorts. pour faire du sport. Pour sortir. Pour aller à l’école. Et même pour faire du sport à l'école.

Mon fils met des shorts. Pour faire du sport. Pour sortir. Pour aller à l’école. Et même pour faire du sport à l'école.

 

Je mettrais des shorts… si je faisais une bonne dizaine de kilos de moins (question personnelle, je ME trouve moche en short). Je mets des jupes. Parce que ça me plait. Pas pour aguicher.

 

 

Sinon, je suis sur FB où on peut constater que le benjamin met des chaussettes avec ses sandalettes. Et ça pour le coup, je ne suis pas sûre que ça soit très décent !

 

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2 juin 2014 1 02 /06 /juin /2014 19:08

En voilà une question existentielle !
Parfaitement existentielle : être ou ne pas être froissée…

 

J’ai choisi mon camp, un peu comme on choisit l’athéisme plutôt que la croyance…

Je suis donc, une non-repassante, je ne vénère pas la sainte centrale vapeur.

Je fais partie de la communauté des éternellement fripées, des froissées pour toujours.

Le royaume des amidonnées n’est pas pour moi… Je ne finirai, au mieux, au purgatoire des plissées, au pire aux enfers, promis à ceux qui planquent leur chemise non repassée sous un pull…

 

 

Je dis qu'on entre en repassage comme on entre en religion et j’ai raison (ça ne coûte rien de le dire).

Il y a d’abord l’éducation familiale :

Chez nous, il y avait, comme dans beaucoup de familles croyantes, un fer et même une table à repasser.

Mais, ma famille était plus du genre à croire que ça allait se faire tout seul plutôt qu’à pratiquer réellement.
J’ai vu plus souvent des piles de linge non repassé que le fer et la table…

 

Comme certains, croyants-non-pratiquants, on repassait à Noël, à Pâques, à la Toussaint… parfois.

Aux mariages et aux enterrements aussi.

 

 

Je dois l’avouer, à l’adolescence, je me suis cherchée, j’ai eu des doutes. J’ai essayé… Pour voir. Le fer allait-il m’apporter le réconfort dont je manquais ?
Allait-il éclairer ma route ?

 

Faute de mentor, mon expérience personnelle a été aussi laborieuse que toute pourrie.

Plutôt que d’atteindre le nirvana du lisse, je n’ai pu que m’enfoncer dans le pli, irrémédiablement incrusté dans la chemise 50%lin, 50%coton par un coup de fer maladroit.

J’ai découvert trop tard, que l’idée de repasser le logo Waïkiki était très mauvaise.

J’ai dû faire l’apprentissage, seule, que non, un maillot de bain 100% lycra ne se repasse pas.

Et pourtant, j’avais tout fait, bien comme il faut.

Une après-midi, tranquille, de l’eau déminéralisée et la télé allumée sur la petite maison dans la prairie.

 

Pour rentrer en repassage, il faut un guide, comme pour rentrer en religion.

 

 

Je fais partie des athées du fer à repasser.

Je porte ma non-croyance sur moi, comme les autres affichent leur signe d’appartenance à la religion du lisse, en toute circonstance, même à l’école, même dans les lieux publics.

 

 

Parce que la religion, qu’elle soit du repassage ou autre, demande des efforts.

Il faut y consacrer du temps.

Être discipliné.

Il y a les codes vestimentaires, les interdits alimentaires (non, on ne bouffe pas de chips au nutella en repassant)…

Bref, c’est tout un truc.

 

Alors que l’athéisme réclame un effort moindre.

Il faut juste assumer l’inconfort de n’avoir pas de certitudes ou d’avoir une robe pleine de plis (selon les circonstances, ça peut parfois être similaire).

 

Je l’avoue, j’ai fait semblant de croire, une dernière fois, à l’entrée de l’aînée à la crèche, quand je me suis rendu compte, que c’était la plus fripée des bébés.

Et je l’ai vu, elle, cette petite fille avec un corsage blanc, d’une lissitude incroyable.

 

Alors, j’ai payé pour qu’on croie à ma place.
Un peu comme une offrande au Dieu Repassage.

J'ai filé ma panière de linge (avec des thunes) à une dame, qui a repassé pour moi.

Bon, je vais être franche et honnête, 2 jours plus tard, j’ai bien compris, en récupérant l’aînée, maculée de purée de carotte de la tête aux pieds (en passant par le tee-shirt repassé devenu froissé et orange) que la petite fille au corsage lisse était aussi froissée-maculée que la mienne.

Croire dans ces circonstances ne servait à rien.

 

 

Je connais les croyants de base, qui ne repassent que le nécessaire.

Je connais les extrémistes qui repassent les pyjamas (sans déconner, les pyjamas, personne ne voit que c’est repassé, si ça, ça n’est pas de la conviction profonde, je n’y connais rien en religion… bon, ok, je n’y connais rien).

Et je connais même les intégristes : ils repassent les slips, les chaussettes, les draps, les torchons, les gants de toilettes, les wassingues (pour les non-nordistes, vous chercherez), les mouchoirs en papiers, les sharpeis, les vieilles mémés ridées, les mers démontées…

 

 

Donc, aujourd’hui, j'ose l’avouer, je ne repasse pas… Je n’ai même pas de table à repasser.

J’ai un fer… quelque part. Comme un crucifix qu’on cache.

Je n’en suis pas fière.

 

Mais voilà, je suis une athée du repassage.

 

 

Ahhhhhhh ! C’était donc un article léger (enfin, si on peut dire, en parlant de fer !) après un article politique.

 

Sinon, je suis sur FB, où qu’on rigole. Où qu’on voit des photos  des mes fringues pas repassées…

 

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11 avril 2014 5 11 /04 /avril /2014 18:02

Je vous le dis tout net, ceci est certainement mon dernier billet.

 

Depuis quelques jours j’ai bien remarqué, sur les réseaux sociaux, qu’il se passait un truc atroce.

J’ai vu les statuts défiler, tous plus alarmants les uns que les autres.

Ponctués de « VDM », de « loose intégrale ».

 

Bien sûr j’ai compatis devant tant de détresse.

Mais voilà, ça doit être contagieux, même via facebook.

 

Je suis à mon tour atteinte.

 

J’ai attrapé un rhume.

Oui, c’est dur, c’est difficile.

Je m’attends au pire… en plus, nous sommes veille de week-end. (loose intégrale, VDM)

 

Non, ça n’est pas anodin, non, ça n’est pas un petit virus.

Mon rhume est tombé sur mes bronches : Bam !

 

J’ai appelé le médecin, je lui expliqué mon cas, j’ai essayé d’être soft : J'ai un rhume au stade terminal… Vous avez des consultations libres ?

 

 

Quand je l’ai vu, j’ai compris, compris que c’était sérieux, en fait, mon rhume est un rhume aviaire.

Mais si, vous savez, la cane de Jeanne qui est morte ce matin, d’un rhume, mauvais. Ben, c’est ça que j’ai choppé. C’est moins connu que la grippe du même nom, mais tout aussi redoutable… J’ai chaud et froid, je tousse, c’est affreux ce que je tousse, et le nez ???? Maaaaaaaa ! Mon nez !!!

Auscultation : Mouais, vous êtes un peu encombrée des bronches…

 

Un peu ??? Un peu, pour un rhume aviaire certainement, mais vous allez enrailler l’infection. Donnez-moi de la morphine ! Je ne veux pas mourir, je ne veux pas souffrir.

 

Le toubib a regardé au-dessus de ses lunettes, il a dit : je vais vous mettre plutôt du paracétamol, vous verrez, c’est très efficace, un antitussif et du Pivalone pour le nez.

 

Du Pivalone ???? Comme le truc que je mets dans les narines de la petite dernière ? Un truc de bébé ?? Naaaaaan, je vois, vous allez me mettre du « strong Pivalone »

 

Il a encore regardé au-dessus de ses lunettes. M’a donné l’ordonnance.

 

 

J’ai donc un rhume aviaire au stade terminal. Je vais crever. C’est sûr. C’est hyper mortel comme truc.

 

 

Je suis quand même allée au supermarché, parce que, j’ai beau être grave malade, j’avais aussi grave la dalle.

J’ai cherché la caisse prioritaire « mourant », je n'ai pas trouvé, alors, j’ai fait la queue derrière un vieux. Si ça se trouve, je vais me pécho une surinfection, genre une lèpre nasale ou un truc dans le style.

 

 

 

Bon, sinon, si je suis encore là lundi, ça veut dire que j’ai réussi à ressusciter. Je préfère essayer la résurrection de  mon vivant, les études prouvent que ça marche vachement mieux que les résurrections post mortem.

 

A tous les enrhumés de la terre : courage ! Nous allons peut-être passer le week-end. Enfin, pas tous, il y aura des pertes, c’est sûr…

 

 

Adieu…

 

 

(si je ne décède pas, vous pouvez liker la page Facebook... Si je décède aussi d'ailleurs, en mémoire de moi, Mère de 4enfants, morte d'un rhume aviaire de stade terminal)

 

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21 mars 2014 5 21 /03 /mars /2014 20:05

 

 

Tout parent qui a déjà reçu un coup de téléphone de l’école sait que non, ça n’est jamais une bonne chose.

Car non, les maitresses ne nous appellent pas en pleine journée pour nous dire combien elles sont heureuses que Jean-Kevin ait réussi sa dictée ou que Marie-Jennifer a super assuré en math.

 

Non, non, non… Un coup de fil de l’école annonce toujours un truc complètement ripou, qui va vous pourrir au minimum la journée… voire même la semaine... ou pire !

 

 

On nous appelle en général quand :

Ils ont vomi sur la dame de cantine.

Ils sont tombés de leur chaise et se sont retourné le poignet.

Ils ont une bosse tellement grosse qu’ils ne peuvent plus enfiler leur cagoule.

Ils saignent du nez depuis plus de 45 min.

Ils ont plus de 37,9 de fièvre.

Qu’ils ont mordu l’oreille de Antoine-Mohamed et qu’on ne retrouve plus lobe.

Qu’ils ont mis un coup de boule à la maitresse et qu’elle a perdu 2 incisives.

Qu’ils ne sont pas dans l’école (arrivé à des copains, je vous raconte plus tard).

Qu’ils ont perdu un membre.
Qu’ils n’ont pas refait surface à piscine.

 

 

Bref, un coup de fil de l’école, c’est toujours, toujours, toujours la loose…

 

 

 

Voir le numéro de l’école s’afficher sur le portable.

Différentes possibilités :

La flippée : décrocher en hurlant « ça va ??? Dites-moi qu’il est toujours en vie »

La calme : laisser passer 2 sonneries, juste le temps de se souvenir que, jusque là, on avait une journée normale… Jusque-là…

Celle qui ignore l'appel (ou autrement appelée Autruche): Ils ont aussi le numéro du papa et il a son téléphone. (sinon, y’a toujours le numéro de mamie, en bas de la liste)

 

 

Or donc, en cette douce journée grise et pluvieuse du 21 Mars, je devais bosser. Avancer un peu. Mais, j’avais 20 min à perdre et je m’apprêtais, luxe extrême, à me vautrer dans un bain, telle une loutre ivre (ben quoi ?)

 

C’était sans compter le coup de fil de 9h23 :

La voix : Bonjour, c’est Geneviève, la maitresse du benjamin, je vous appelle parce qu’il est tombé pendant l’atelier sommeil et que ça saigne quand même beaucoup.

 

La mère indigne (moi, quoi) : Hein ! mais c’est quoi, ça, l’atelier sommeil ??? Comment il a pu se vautrer pendant l’atelier sommeil ? Je dis pas, moi, l’atelier cuisine, ou même découpage ou encore lutte gréco-romaine… Mais comment peut-on se blesser pendant un atelier sommeil ???

 

La maitresse : nan, mais, c’est pas tellement ça le problème, c’est surtout qu’il va falloir l’emmener aux urgences pour le recoudre…

 

Moi, toujours : OK ! Mais quand même, c’est vachement (pas) balèze de se faire mal en atelier sommeil, non ???

 

La maitresse, chouïa énervée : Ouais, super, mais là, faut venir le chercher, il en met partout…

 

 

Et d’un coup comprendre qu’on ne se vautrera pas dans un bain telle une loutre bourrée, qu’on ne rattrapera pas le boulot en retard et qu’on ira aux urgences, le cheveu gras et l’aisselle pas très nette.

 

 

Récupérer le benjamin. Souriant. Pas traumatisé du tout… L’arcade toute pourrie…

 

Faire son boulot de mère, de bonne mère.

Se trainer aux urgences. Poireauter.
Expliquer 12 fois qu’il est tombé pendant l’atelier sommeil…
Ignorer les regards interloqués.

Rassurer alors qu’on ne l’est pas forcément.

Tenir la main… ou se faire tenir la main, on ne sait plus bien.

Entendre : il va falloir 2 points, on va donner du gaz hilarant.

Comprendre que chouette, on n’a pas perdu sa journée, au moins on va se poiler… voir le masque nous passer sous le pif pour atterrir sur celui du benjamin.

Regarder ailleurs…

Entendre : Pense à quelque chose que tu aimes bien. Qu’est-ce que tu aimes bien ?
Répondre : me vautrer dans un bain comme une loutre bourrée !

- Mais pas vous, Madame ! Le benjamin, qu’est-ce que tu aimes bien ???

Entendre : Ferme les yeux… Attention, ça va piquer.

Fermer les yeux très fort et serrer la main du benjamin très fort aussi.

Entendre : Mais, tu me fais mal ! Maman !!!!!! Mamaaaaaaaaan !!! Tu me fais mal à la main !

Lâcher la main.

Entendre : c’est fini !

 

Répondre : Ouf ! Se dire qu’on n’a pas eu si mal que ça et qu’on a été courageuse…

 

Bon, et puis féliciter le benjamin, hein !

 

Pour fêter ça, l’emmener à la friterie (ben ouais… on est du Nord ou on ne l’est pas !)

 

Et réussir l’exploit exceptionnel de le re-déposer à l’école à 13h30 : Oh Yeah !!!

 

 

  (pour info : l'atelier sommeil, il me semble que c'est une animatrice qui vient leur expliquer comment bien dormir : genre : pas de télé dans la chambre, s'endormir dans le calme...
La même animatrice fait aussi des ateliers sur la nourriture : comment aimer les brocolis, les épinards, le gras de canard... )

Et la maitresse du benjamin ne s'appelle pas Geneviève et dans la vraie vie, elle est très chouette !

 

Bon allez hop ! On continue à rigoler, si on veut, sur le FB : C’est là !

 

On peut aussi allez visiter Marie Poulette… et les chroniques de derrière le mur (mes ateliers en prison)… ou le reste aussi !

 

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11 février 2014 2 11 /02 /février /2014 09:35

On peut se poser la question.
Enfin, il y en a qui se posent la question.

Je vous présente : d'un côté : les livres jeunesse, de l'autre : Jean-François Copé, Farida Belghoul et Ludovine De La Rochère.(sans leur collaboration volontaire, hein !)

 

 

Un livre, ça a une couverture. On peut le prendre, le retourner, l'ouvrir, l'écarter...

J-FC, FB, LDLR : haaaaaaaaaaaaaaaa ! Nous y voilà !!!

 

 

Un livre, ça a un devant et... un derrière (on l'appelle aussi 4ème de couv)

J-FC : Voilà, mesdemoiselles, je vous l'avez dit, les livres pour enfants, ça parle de cul.

LDLR : de quoi ????????

FB : de...

 

 

Un livre, ça a des pages, regroupées en feuillets

FB : Ben voyons, donc, un livre ça s'effeuille !

J-FC : c'est ça exactement ! Je l'ai dit sur Europe 1 moi ! heureusement que je suis là pour veiller à la bonne morale.

LDLR : Ce pays est en train de sombrer dans la décadence et la luxure... Manifestons !

 

 

 

Pour pénétrer dans le livre, il faut soulever la couverture.

FB et LDLR : Oooooooh mon Dieu !

J-FC : My God !

FB et LDLR : Jean-François ??????????

 

 

Un livre, ça peut rendre gai !

LDLR : je l'ai toujours dit !!!!! Théorie du genre !!! Les homos sont pervers, ils sont partout !

FB : Et on va donner des cours de masturbation aux enfants à l'école, je l'avais dit aussi !

J-F C : My God !

 

 

A book, can make you feel sad.

LDLR : et voilà, allons-y avec la luxure ! Sade ! En maternelle ! Avec des peluches phalliques !

 

 

Il y a des livres pop-up, quand on les ouvre, le décor se dresse devant vous.

FB : Avec des grandes tours !

LDLR : Turgescentes, les tours !

J-FC : My God !!!!!!

 

Il y a des livres à toucher, tactiles, avec des matières, de la fourrure...

J-FC : des poils !!! Des poils !!!! à poil !!!! My god !

 

 

Il y a des livres avec des filles courageuses, qui bossent, qui jouent au foot et des gars qui pleurent, qui sautent à la corde et qui cuisinent.

LDLR : Je le savais ! Je le SA-VAIS !!!

FB : Des gars qui sautent... j'ai prévenu ! j'ai envoyé des sms ! Sus à la perversion !

J-FC : des gars qui sautent ! My God à poils !! oui !!! Sus !!!

 

 

Et surtout, les livres, ça rend malin, ça aide à s'intéresser au monde, ça rend curieux et moins con, ça aiguise l'esprit critique, ça cultive, ça interroge...

LDLR, FB, J-FC : ... ... ... ??? ???

 

LDLR, FB, J-FC : ben, voilà, nous y sommes ! Masturbation intellectuelle, brûlons tout !!! Tout de suite !

J-FC : à poil !!!!!!!!!!!!!!!!

 

 

 

Bon, c'est presque de la tragi-réalité... ça ne serait pas si triste si c'était drôle. Mais ça n'est pas drôle. C'est affligeant, flippant...

(merci à J-FC, FB, LDLR pour leur participation aussi involontaire que... invonlontaire ! Toute ressemblance avec des personnages réels n'est que pure coïncidence !)

 

 

 

Je vous mets plein de liens bien (même le figaro... oui, le figaro, pas le le Gorafi !), sur le livre "tous à poil" et sur J-F Copé

 

Le nouvel obs : je suis l'auteur de tous à poil !

Le monde : J-F Copé accuse à tord le gouvernement
De l'inconvénient d'être féministe en librairie jeunesse

europe 1 : quand JFC dégaine "tous à poil"
Klaire qui fait krrrrr : représentations des filles...

Histoire sans fin : la réponse de l'éditrice

Et... le figaro (ben ouais !) : tous à poil, les auteurs se défendent !

Le monde : non M.Copé, les livres pour enfants ne sont pas des manuels de morale !

 

 

 

HEY !!! Y'a mon Fesse bouq ! à liker, à lover, à embrrasser, à partager (mais faut se protéger !) : HOP, c'est là !

 

Et si cet article vous a plu, vous aimerez certainement, celui sur les filles et les gars !

 

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14 janvier 2014 2 14 /01 /janvier /2014 19:09

 

Je suis une fille.

Je suis amoureuse d’un garçon.

Nous avons eu des filles et un garçon.

Des enfants, quoi

 

(J’aurai pu tomber amoureuse d’une fille… ça aurait été plus compliqué pour les bébés, mais pas infaisable. Bref. La question n’est pas là. Genre)

 

 

Je suis donc une fille.

Je mets des jupes, mais pas quand ça caille.

Je ne mets pas de talons parce que je suis toujours à la bourre et que courir avec des talons, je ne sais pas faire.

Je travaille.

J’élève mes enfants.

Je fais la bouffe.

Je m’occupe du linge.

Je lave par terre.

Je conduits ma voiture.

Je ne bricole pas… Je n’aime pas ça et je ne sais pas tracer un trait droit, même avec une règle.

J’aime qu’on me tienne la porte, plutôt qu’on me la claque au nez. (et je tiens aussi la porte aux gens qui sont derrière moi)

J’aime qu’on m’offre des fleurs.

J’ai un cerveau et un cœur.  Comme chaque humain (enfin, ça, c’est la théorie… je ne suis pas persuadée que tous les humains soient dotés de ces attributs).

 

 

Mon chéri est un gars.

Il ne met pas de jupes, même s’il trouve que ça pourrait être marrant et que en été, une robe légère, ben ça doit être agréable à porter (je confirme)

Il met des godasses sans talons… Pour les mêmes raisons que moi.

Il travaille.

Il élève ses enfants (qui sont aussi les miens)

Il fait la bouffe.

Il lave par terre.

Il ne s’occupe pas du linge parce que je lui ai gentiment demandé d’arrêter (ras-le-bol des pulls feutrés et chemisiers blancs devenus roses). Il sait faire plein de trucs, mais pas la lessive.

Il lave par terre.

Il conduit sa voiture.

Il bricole et il est vachement doué.

Il me tient la porte… quand il y pense et qu’il n’a pas les bras chargés.

Je lui offre parfois des fleurs.

Il a un cerveau et un cœur (là, je suis sûre)

 

 

Nos 2 premières filles, l’aînée et la cadette, sont… des filles.

On leur a mis des fringues unisexe, des bodies jaunes, verts, blancs (on savait qu’on voulait une grande famille et les habits de bébé, ça se refile de bébé en bébé), mais aussi des petites robes-chou-mignonnes.

Dès l’âge de 2 ans, elles n’ont plus voulu mettre de robes (c’est nul, on ne peut pas courir avec).

Elles n’ont jamais pu blairer le rose… ou à la limite sur les culottes.

L’aînée aime le orange et la cadette aime le rouge.

Elles ont joué à la Barbie, enfin, elles trempaient la tête des poupées dans l’eau du bain et badigeonnaient les murs avec les cheveux. Ben quoi, Barbie, c’est un super pinceau de bain.

Elles n’ont jamais pu encadrer les princesses. Les princesses, ça chouine, ça fait gaffe à ses fringues, ça ne joue pas au balon… et ça met des robes roses.

Elles ont joué au bébé.

Elles ont joué aux voitures, aux puzzles, aux Kapla, aux légos, à la dînette…

L’aînée est super forte en foot (vraiment)

Elles ont adoré se déguiser en pirate.

Elles veulent être docteur… ou artiste… ou cuisinier… ou… ou…

Elles ont des copines.

Elles ont des copains.
Elles ont un cerveau et un cœur.

 

Elles ne sont pas des garçons manqués.
Elles sont des filles des réussies. Parfaites.

 

 

Le benjamin est un garçon.

Il a récupéré les bodies jaunes et verts et blancs de ses sœurs.
Mais pas les robes-chou-mignonnes.

Il a eu plein de super belles chemises, à col mao, à vrai col, à carreaux, à étoiles…

Il a eu une période princesse.
En sortant de l’école, il enfilait les robes de princesses, mettait les tatanes à talons moches et il s’éclatait ! Parce que les princesses, ça a le droit de glander toute la journée, ça met des robes qui brillent et qui sont trop belles… Mais surtout, ça glande toute la journée en bouffant des petits gâteaux sucrés.

Il a la même amoureuse depuis la petite section

Il veut être pompier… ou docteur… ou ramasser des poubelles… ou… ou… princesse et rien glander de la journée mais avoir plein de thunes pour bouffer des gâteaux sucrés (dans tes rêves mon garçon)

Il joue aux voitures, aux kapla, au docteur, à la dînette, au bébé…

Il a des copines.

Il a des copains.

Il a un cerveau et un cœur.

 

Il n’est pas une demie fillette. Il n’est même pas efféminé.

Il est un petit garçon, entier. Parfait.

 

 

La petite dernière est une fille.

Elle a récupéré les bodies vert-jaune-gris et les robes-chou-mignonnes.

Elle a deux ans et demi et est persuadée d’être une princesse.

Elle adore le rose et pas que sur les culottes.

Quand elle a vu aux toilettes qu’il y avait un nouveau rouleau de PQ et qu’il était rose (d’habitude, il est blanc, mais y’avait plus de blanc à carrouf), on a entendu un cri…. « Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii, y’a du papier de princesses dans les toilettes »

Elle danse avec les Barbie en chantant d’une voix sur-aïgue « Barbiiiiiiie… Je t’aiiiiiiiiime Barbiiiiiiiiiiiiiie »

Elle vit en robe de princesse ou avec une couronne sur la tête.
Elle ne sait pas ce qu’elle veut faire plus tard, parce que de toutes manières, les princesses ne font que danser et glander…

Elle joue aux voitures, aux kapla, au docteur, à la dînette…

Elle reconnaît plein de lettres.

Elle a UNE copine. Exclusive. Depuis la crèche.

Elle a un cerveau et un cœur.

 

Elle est une vraie petite fille.

Elle est une fille. Parfaite.

 

Je n'élève pas mes enfants pour qu'ils deviennent mâle dominant, femme à poigne ou soumises.

J'élève mes enfants pour qu'ils deviennent ce qu'ils seront. Des humains sachants se servir de leur coeur et de leur cerveau.

Je ne cherche pas plus que ça.

Rien que ça, c'est déjà énorme.

 

 

Je n’ai jamais rien dit de polémique contre la manif pour tous… Même si je crois que c’est mieux si tout le monde a les mêmes droits…

 

Mais quand je vois cette affiche (j’ai cru que c’était une blague, un fake, un postiche), j’ai juste cru que mes yeux allaient tomber…

 

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Je ne vais pas m’énerver. Non.

 

MAIS BORDEL DE MERDE, C’EST QUOI CE TRUC IMMONDE ??????? LES FEMMES A LA MAISON, LES HOMMES CHEFS DE FAMILLE, LES PETITES FILLES EN ROBES ET LES GARS AVEC UNE PERCEUSE ???????????

 

Bref. Je suis énervée… Un peu…

 

Sinon, y’a le FB pour se marre !

Zoup !

 

Je vous mets un chouette lien, chez PAF le PAF : à lire ici !

 

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8 novembre 2013 5 08 /11 /novembre /2013 20:53

On n'est pas toujours à une contradiction près.

 

Avoir utilisé des couches lavables et être adepte du mouchoir en papier jetable...

 

Ben quoi ??

 

Bref.

 

Il semblerait que les enfants aient compris que nous avons un certain penchant pour l'écologie.

 

C'est certainement pour cette raison que je retrouve des vieux mouchoirs en papier utilisés crado-dégueux :

 

Sous la table (c'est dégoûtant)

Sur la table (c'est vraiment dégoûtant)

Sur le rebord de la baignoire

Dans ma voiture (oh non ! pas la bagnole !)

Dans les lits

Coincés dans les manches (ces enfants n'ont pas de poches)

Dans les cartables

En cherchant bien, je suis sûre que je peux trouver des mouchoirs en papier dans le frigo.

 

Mais jamais, jamais, jamaisjamaisjamaisjamais dans la poubelle : JAMAIS !!!!!

 

- Pétard à mèche !!!! Qui qu'a encore laissé traîner son mouchoir dégueu dans MON sac à main ???

 

- C'est pas moi !!! (suivi de 3 autres "c'est pas moi")

 

- je ne veux pas savoir qui ça n'est pas, je veux savoir qui c'est !

 

 

Donc, si les enfants ne jettent pas les mouchoirs, ça n'est pas fénaientise, non !

C'est par goût de l'écologie, oui !

Vu le nombre de mouchoirs (ou de paquets de mouchoirs complets) que je trouve dans la machine à laver... atomisés, ils pensent certainement que ça se lave, ça se réutilise.

(non, non, non, ils n'ont pas la flemme... oui, oui, oui, ils sont super écolos)

 

Ca fait des tonnes de petites chiquettes sur les fringues, ça s'incruste dans les fibres, bien profond et ça pourri les poches à tout jamais.

Parce que, définitivement non, le mouchoir en papier ne se lave pas.

(pas plus que le râteau playmobil... hé, hé ! ça faisait longtemps !)

Jamais.

Jamais, jamais, jamaisjamaisjamaisjamais.

JAMAIS !

 

 

Alors, chers petits enfants adorables, s'il vous plait : FOUTEZ-MOI vos mouchoir dans la poubelle !!!!

(mais, si, ce grand truc gris, avec un sac dedans que papa sort, vous voyez ????)

 

 

 

 

Rôh ! Crotte de bique ! (ça s'était juste pour le plaisir)

 

 

Sinon, on se marre et parfois on s'émeut sur le profil FB !

 

P1000273

(oui, je sais, je fais du recyclage de photo... je vous l'ai déjà servie dans cet article là : écolo un jour...)

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6 octobre 2013 7 06 /10 /octobre /2013 20:24

 

Bon je l’ai d’expliqué dernièrement, la cadette pratique cette année, le roller.

Elle m’a  donc entrainé dans sa glissade.

 

 

Samedi matin : cours parents/enfants.

N’être pas monté sur des roller depuis ses 15 ans.

Non, pas depuis 15 ans, depuis MES 15 ans. Ce qui nous fait quasi 25 ans sans avoir chaussé de patins. La dernière fois que j’en ai eu au pieds, ils avaient certes 4 roues, mais sur 2 lignes. Stables, quoi !

 

 

 

Première séance : un peu chancelante, pas très assurée.

Comprendre que le cours parents/enfants est tout relatif étant donné que tous les parents sont au niveau « balèze » avec quelques chiards…

 

Être donc la seule vieille du groupe débutant.

 

Sentir tout le mépris et toute la condescende dans le regard des marmots.

 

Être la dernière choisie au moment de la constitution des équipes du loup glacé.

(et se rappeler comme on détesté être la dernière choisie)…

 

 

Avoir à peine 4 ans.

Se sentir pourrie.

 

 

 

Deuxième séance : assurée ! (j’ai un peu triché, je suis allé à 2 cours adultes dans la semaine, j'ai super progressé pour une vieille pourrie).

Tester de nouvelles choses.

Dans un élan de jouvence : Sauter un petit obstacle sans se ratatiner comme une vieille bouse.

 

Être désignée chef d’équipe.

Être respectée. Encourager ses petits camarades de jeu (tout petits congénères qui ne savent pas sauter d’obstacles… hû hû ! ils sont tout pourris dans mon groupe !)

Avoir 15 ans.

Se sentir invincible.

 

 

 

Troisième séance : confiante, super confiante.

Persévérer, se lancer des défis personnels de ouf.

N’avoir plus rien à prouver aux mioches. Savoir ce qu’on vaut !

Être une méga-winneuse !

S’entrainer, à part du groupe, à rouler en marche arrière (parce que c’est la classe de rouler en marche arrière !)

Voir débarquer un mioche de 8 ans :

 

- Hé bé ! Vous êtes courageuse !

- Arf, ça n’est pas si compliqué, si tu veux, je te montre (modeste et sympa, quoi !)

- Nan, j’veux dire, vous êtes courageuse de faire du roller à votre âge !

 

 

 

 

 

 

(p’tit con, va !)

Avoir son âge.

Avoir presque 40 ans, quoi.

 

 

 

Pour info, y’a plein d’adultes, de vieux, de loques quarantenaires qui font du roller… et sérieux, ils sont vachement plus balèzes que les marmots !

(et puis, je m'en tape, la semaine prochaine, je vais chez les balèzes... parce que l'animateur des fortiches m'a dit que je sais des trucs fortiches. Na !)

 

 

Sinon, hop, hop, hop, avec ma copine Aline, on participe à un petit concours (Paulette for rêveurs), qui nous permettra peut-être de développer notre futur portail pour les parents et futurs parents. On le veut intelligent, drôle et beau (rien que ça !) !

Il s'appelle WeekWeek .

On peut voter une fois par jour, jusqu’au 14/10 : hop, hop, hop !! (et merci !)


Pour s’émouvoir, il y a les chroniques de la prison, de derrière le mur. La dernière est là, chez Marie Poulette (c’est oim aussi)

Et pour rire, y’a le profil FB de 4E2B.

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